Zoothérapie
Pourquoi vouloir la présence d’un chien dans le cabinet de thérapie ?
Je vois deux possibilités :
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Soit le patient décide lui-même de venir parce qu’il sait qu’on y pratique ce type de thérapie assistée par l’animal.
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Soit c’est le thérapeute qui fait la proposition de rajouter un chien lors d’une séance.
Que va-t-il se passer en présence de ce chien ?
Le chien n’est évidemment pas, comme vous pourriez le lire à certain endroit, un thérapeute lui-même, c'est seulement un médiateur.
Il peut aussi être un catalyseur, un facilitateur, un susciteur, en un mot un « émergeur ».
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Certains thérapeutes vont se servir de peinture, de nez de clown, de masques, de découpages, de bacs à sable, de modelage, etc., ma connaissance approfondie du chien me l’a fait choisir comme type de médiateur.
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Ou ce peut être un « catalyseur » : car personne n’est neutre face à un chien. On est attiré par lui ou on en a peur, on l’aime ou pas du tout. Face à un chien, rare sont les réactions neutres. La position du patient dans le « triangle : amour-haine-peur » va permettre d’identifier le type de contact que l’on a avec lui, et à partir de là, d’identifier d’autres contacts que l’on exerce habituellement dans un environnement « sans-chien ». En général, le fait même d’annoncer l’arrivée d’un chien donne une première structuration au champ thérapeutique.
Dans beaucoup d’articles parlant de zoothérapie, on précisera que le chien est « maternant » ou « non-confrontant ». Je dirais pour ma part que, si le chien peut être un « lien » et un « facilitateur » affectif du style maternant, sa présence va aussi, ou plus encore, confronter la personne dans toute une série de situations quelle aura à rencontrer dans les échanges humains.
Pour moi, il va s'agir d'explorer les significations de cette situation particulière: qu’est-ce qui se joue là, maintenant, avec cette personne, ce chien et ce thérapeute dans ce cabinet…